La mise en examen de Michel Neyret, n° 2 de la police judiciaire, vient jeter une trouble sur les méthodes d’enquête de la police et de la justice. Après les nombreuses mises en examen et condamnations de Ministres et de parlementaires ces derniers mois, voilà un nouvel élément qui fragilise notre démocratie et la perception qu’en ont les français.
Le respect de la présomption d’innocence n’empêche pas de voir la liste des affaires secouant la vie publique s’allonger. Alors que les dettes publiques pèsent, que nos concitoyens ont peur de l’avenir, nous revendiquons une Démocratie honnête et transparente.
François Bayrou a placé la construction d’un modèle démocratique exigeant, comme l’un des trois objectifs majeurs de l’élection présidentielle. Il ne s’agit ni de morale, ni de vertu, mais de séparation des pouvoirs.
Notre pays aura besoin d’une République simplement honnête, quand certains la promettaient irréprochable. Aux côtés d’une production et une instruction dignes du rang de la France, François Bayrou propose une démocratie respectable, en laquelle chacun pourra avoir confiance.
La Justice, depuis longtemps parent pauvre du budget, doit être indépendante et disposer des moyens de cette indépendance. Face à une criminalité plus organisée, plus riche, elle ne peut être réduite à bricoler des solutions qui mettront inévitablement policiers et magistrats en porte-à-faux.
Le MoDem invite les autres formations politiques à ne pas répondre aux diverses affaires par des postures morales ou incantatoires, mais par des propositions de réformes concrètes. Le cas Neyret doit par exemple ouvrir une réflexion sur les moyens de la police et de la justice face à la criminalité et ne pas se contenter d’une condamnation morale qui laisserait à penser que des égarements individuels sont seuls responsables de la situation.
Note co-rédigée avec Benjamin Yoris, Conseiller National MODEM.
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