Ecole et dépenses publiques

En mettant l’accent sur le risque que fait peser l’endettement public, le Mouvement Démocrate ne fait pas de ce sujet une question dogmatique.

Comme nous le présentons sur le site du modem lyonnais, la question de fond tient à l’efficacité de la dépense publique.
Et le débat actuel et récurrent sur l’Education Nationale en France offre une occasion d’éclairer concrètement le sujet.
Avec le premier budget de l’Etat français, un des plus important budget si on compare avec les autres Etats européens, le système d’enseignement français présente pourtant des résultats médiocres.

L’objectif de 80% de réussite au baccalauréat, annoncé à la fin des années 80, continue de flotter au-dessus du débat politique, comme un horizon inatteignable. Depuis 10 ans, seuls 60 à 65% des enfants obtiennent ce diplôme et notre système semble plafonner. Fragilisé par une critique latente quant à la baisse de niveau que nous aurions concédé pour atteindre un tel résultat, ce chiffre présente malheureusement une réalité en trompe l’œil.
Il donne le sentiment que notre système d’enseignement offre une chance sérieuse à une majorité d’enfants. Or les chiffres assènent une froide et contraire réalité.
160 000 jeunes sortent de notre système scolaire chaque année sans diplôme, a fortiori sans les connaissances nécessaires (parfois élémentaires) pour en obtenir un.
A ce chiffre s’ajoute celui moins connu du nombre d’individus qui, diplômés du bac, quitteront l’enseignement supérieur dans diplôme : 120 000. A20-22 ans, ils ne se retrouvent alors guère plus armés que ceux sortis avant le bac pour entamer une vie adulte.
Ainsi près de 280 000 jeunes sortent, chaque année, de notre système éducatif sans avoir les bagages nécessaires pour aborder avec l’autonomie et la confiance nécessaire le monde professionnel ; soit 1/3 d’une classe d’âge.

Quels enseignements en tirer ? Que nous ne dépensons pas assez pour notre système éducatif ? La comparaison avec les moyens mis en œuvre par nos voisins européens dément cette hypothèse. Cela suffit-il à dire que cette dépense publique n’est pas assez efficace ?