L’enquête publique sur l’aménagement de la rue Garibaldi se termine aujourd’hui. Nous avons, par nos proposition, incité la ville et le Grand Lyon à élever le niveau du projet, notamment sur les équilibres des modes de déplacements et sur le plan environnemental.
Les responsables du projet ont repris notre idée de réservoirs d’eau, collecteurs des eaux pluviales, à la place des trémies, et nous leur en savons gré.
Cela reste pourtant insuffisant. Et le rapport de l’enquête publique établit sans conteste les faiblesses du projet. Ainsi l’étude d’impact environnementale met en avant l’absence d’effet sur la qualité de l’air. Pire elle considère que le projet d’aménagement, tel que conçu par le Grand Lyon, provoquera une augmentation de la production de gaz à effet de serre.
Nous avons, à plusieurs reprises, critiqué l’absence de réaction de la majorité à la pollution atmosphérique. Malheureusement, cette paralysie est confirmée par ce projet d’aménagement de la rue Garibalidi. Le rapport d’enquête établit en effet qu’« on constate une légère diminution de l'indice pollution-population entre les situations à l'horizon 2030 avec et sans projet. Cette diminution est de 2%. Les deux situations à l'horizon 2035 sont inférieures à la situation actuelle. » (p 273 du rapport). L’aménagement prévu n’a donc aucun impact sur la qualité de l’air que nous respirons.
Plus inquiétant, le projet d’aménagement en l’état « engendrera une augmentation de dégagement entre 3,8 et 4.7 tonnes équivalent carbone » (p. 290 et 295). Il marque ainsi toute la dimension virtuelle que peuvent avoir encore les engagements et chartes en matière de développement durable.
Il est encore temps d’intégrer à ce projet des éléments pour l’améliorer et contribuer efficacement à la qualité de vie des lyonnais. La réduction à deux voies, une piste cyclable adaptée aux usages du vélo et l’instauration d’un bus circulaire autour du secteur de la Part-Dieu sont des inflexions qui donneront de l’avenir à la rue Garibaldi.
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